CORRECTION SYNDACTYLIE
- Séparation des deux rayons
- Si nécessaire greffe de peau prélevée par une autre incision
- Risque de macération retardant la cicatrisation
- Risque de modification de la position avec les années de la commissure qui donne l'impression d'une récidive de l'accolement
PRECISIONS
L’anomalie
L’examen clinique suffit à à porter le diagnostic et l’indication, mais une radiographie et/ou une échographie peut compléter le bilan: la séparation des rayons est proposée.
Principe de l’intervention
Le chirurgien a discuté avec vous l’indication chirurgicale ; Selon la balance bénéfice-risque, et en accord avec vous le chirurgien vous a proposé :
Après l'incision la libération des structures vasculo nerveuses et tendineuses permet la séparation digitale, l'exérèse d'un pont interdigital (osseux ou de parties molles); Couverture cutanée en réalisant un lambeau et des plasties cutanées qui consistent à apporter sur la zone découverte du tissu cutané de voisinage pour la recouvrir. La réalisation d'un lambeau pédiculé cutané permet la couverture commissurale, des plasties multiples la couverture des faces qui regardent la zone d'union; une perte de substance persiste sur ces faces qui regardent la zone d'union qui sera comblée par une greffe de peau (prélevée à distance sur un site donneur à l'origine d'une cicatrice supplémentaire) ou laissée à la cicatrisation dirigée (avantage d'économiser la cicatrice de prélèvement).
L’intervention est bien codifiée, elle est le plus souvent réalisée sous anesthésie locorégionale, peut être réalisée en ambulatoire ou justifier d’une hospitalisation de quelques jours ; une ou plusieurs incisions sont nécessaires dont la taille dépend des difficultés rencontrées.
Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives (voir ci après) ; le chirurgien pourra si nécessaire en fonction des découvertes per-opératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui-même plus profitable à votre cas particulier. Il est possible que des difficultés en cours d’intervention surviennent et empêche la séparation des rayons.
En cas de non intervention
Sur les rayons atteints : risque de rétraction d'un des deux rayons, d'atrophie des muscles interosseux, risque de raideur, risque d'exclusion fonctionnelle, risque de problème psychologique et de relation sociale
Sur les rayons voisins: pas de risque
Les alternatives
Le seul traitement est chirurgical
Bénéfices de l’intervention et résultat final
Séparation des rayons jusqu'à la commissure; le retour à un usage normal du membre ne peut être garanti car des malformations peuvent être associée à la syndactylie
Les contraintes post opératoires- sous toutes réserves (une découverte en cours d’intervention peut les modifier) - les contraintes liées aux suites seront :
- Autorisation de bouger la main normalement dès qu’elle se réveillera de l’anesthésie, un kinésithérapeute pourra aider par des séances de rééducation à retrouver une mobilité normale.
- L’arrêt de travail sera de 15 à 30 jours
- L’interdiction de mouiller la plaie jusqu'à cicatrisation complète sinon le risque est l’infection post opératoire.
- L’interdiction de pratique sportive courante sera de 30 jours à partir de l’intervention
- La reprise des activités manuelles légère sera possible après 15 jours
- La reprise des activités manuelles lourdes sera possible après 30 jours
- La mobilisation du membre opéré sera nécessaire dès son réveil de l’anesthésie
- La conduite automobile est interdite jusqu’à ce que le conducteur soit en pleine possession de ses moyens
- Le plus gênant sera : la longueur de cicatrisation des faces internes.
Sous toutes réserves car les suites peuvent être plus difficiles qu’indiqué et la survenue d’une complication peut laisser des séquelles handicapantes; certaines complications peuvent nécessiter une reprise chirurgicale.
Sous toutes réserves car une découverte en cours d’intervention peut modifier les contraintes post opératoires décrites ci-dessus et peut nécessiter une 2ème intervention.
Risque de séquelle et de complication spécifique à l’intervention décidée pouvant nécessiter une reprise chirurgicale:
À court terme: la récidive est rare, mais peut se faire par accolement post opératoire des faces internes qui regardent la zone d'union.
À long terme: la progression de la commissure vers l'extrémité qui donne l'impression d’une récidive partielle de la syndactylie: une plastie secondaire peut être réalisée.
La cicatrice qui devient gênante par l’induration : la mobilisation du doigt et les massages cicatriciels l’amélioreront (si nécessaire avec l’aide d’un kinésithérapeute qui pourra effectuer de la rééducation cicatricielle).
Les lésions accidentelles tendineuses et vasculo-nerveuses sont exceptionnelles.
Les complications dont le risque est commun à toutes les interventions sont (liste non exhaustive) :
Pour plus d’information consultez sur le site : www.epaulemain.fr
La rubrique : infos pratiques chapitre : informations sur les risques et complications
Le manque de résultat
Nécessitant une deuxième intervention à un délai variable par rapport à la première.
L’hématome :
Se résorbe le plus souvent spontanément ; nécessite rarement une reprise chirurgicale (évacuation et drainage).
Problèmes cicatriciels précoces
Nécrose cutanée : des berges ou plus étendue survenue favorisée par la difficulté chirurgicale ou l’état du membre suite à une maladie ou un accident,
Cicatrice hypertrophique : La cicatrice peut rester gonflée, rouge, sensible pendant plusieurs semaines, une raideur locale peut être associée ; la rééducation cutanée améliore la cicatrice (par les contraintes mécaniques) et améliore la mobilité. Cette même rééducation post opératoire peut prévenir ces troubles cicatriciels.
Problèmes cicatriciels tardifs
La cicatrice peut devenir hypertrophiée créant une chéloïde dont l’explication est surtout la constitution biologique, le traitement est surtout de médecine physique,
Prévention : massages cicatriciels (et autre rééducation cutanée) et éviter l’exposition au soleil.
Survenue d’un kyste épidermoide (développement sous cutané d’un fragment cutané qui s’est introduit dans la plaie opératoire)dont le traitement est l’exérèse chirurgicale.
Les méfaits du tabac
L’arrêt du tabac est nécessaire car le tabac augmente le risque de complications surtout infectieuses et cutanées (difficultés cicatricielles, nécrose cutanée, défaut de consolidation osseuse…).
Une raideur
Le risque de raideur est très important si l’articulation a été opéré mais la raideur des articulations autour du foyer opératoire peut survenir liée à l’immobilisation ou la non utilisation pour diverses raisons ; dans des cas graves elle est associée à un syndrome algodystrophique (voir plus loin) ; la rééducation permet d’améliorer la mobilité ;
Prévention : la rééducation et/ou la mobilisation post opératoire précoce permet de prévenir la raideur.
Douleurs au froid
Des douleurs peuvent survenir lors de l’exposition au froid pendant plusieurs années, l’évolution spontanée est la régression lente ; la protection contre le froid est le seul traitement et la seule prévention.
Une atteinte nerveuse
Une atteinte d’une branche nerveuse (pris dans un tissu fibreux cicatriciel, ou section en cours d’intervention) est exceptionnelle ; plus fréquemment s’observe une sensation moindre autour d’une cicatrice pendant une période transitoire. ; La repousse d’une branche nerveuse blessée peut s’accompagner de douleurs névromateuses. L’électrothérapie transcutanée, la rééducation cicatricielle et un traitement médical améliore les signes cliniques, à défaut de quoi une intervention se discute.
Une atteinte vasculaire
Par lésion d’un vaisseau important à l’origine d’une hémorragie ou d’un hématome compressif est exceptionnelle ; elle justifie une reprise chirurgicale en urgence.
L’infection post opératoire : est parfois liée à la pathologie opérée mais parfois sans relation avec cette dernière
Le risque est diminué si vous ne fumez pas et si vous respectez les consignes concernant les soins locaux surtout pour éviter l’humidification de la plaie opératoire : ces consignes seront précisées lors de la remise des ordonnances de sortie ; pourtant malgré la bonne observation des consignes le risque plus faible persiste,
La réalisation de ce risque peut être favorisé par la pathologie soignée (ex : lésion infectieuse), par l’intervention réalisée (ex : chirurgie osseuse), par votre état de santé (ex : diabète, tabac…) ;
►En cas de doute sur une infection post-opératoire une surveillance vous sera proposée ;
►En cas d’infection confirmée le traitement proposé comportera un ou plusieurs des traitements suivants : soins locaux, antibiothérapie, excision chirurgicale des tissus infectés ; dans les cas graves ces trois traitements seront associés
L’algodystrophie ou Syndrome Douloureux Régional Complexe (SRDC)
L’algodystrophie est une complication non exceptionnelle, suite à une intervention chirurgicale ou un accident. Elle est le plus souvent imprévisible. Elle se manifeste par une inflammation régionale qui dépasse le foyer traumatique ou chirurgical atteignant souvent les extrémités, prédominant le soir ; son traitement est médical (anti-inflammatoires, antalgiques) et fonctionnel (rééducation, port d’orthèses) ; l’évolution spontanée se vers le refroidissement de cette inflammation en plusieurs mois pouvant laissée place à une raideur du membre (d’où l’importance du traitement fonctionnel pour garder la mobilité) et des douleurs séquellaires.
Prévention :
Pour réduire ce risque : Mobilisation et utilisation du membre opéré dans toutes ses amplitudes autorisées des son réveil de l’anesthésie mais sans forcer sur la douleur (si besoin à l’aide d’un kinésithérapeute) ; La prise d’un traitement efficace contre la douleur diminue le risque (ne pas hésiter à consulter si le traitement antalgique n’est pas efficace) ; être décontracté le jour de l’intervention ; Prise de vitamine C à débuter un mois avant l’intervention jusqu’à un mois après.
La liste n’est pas exhaustive et une complication exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.
Facteurs aggravants
- Vos antécédents,
- Vos pathologies et terrains associées
- (obésité, diabète, autres maladies métaboliques, maladies rhumatismales, maladies vasculaires ...)
- Le tabac,
- Votre hygiène de vie (alimentation, hygiène...)
- Votre comportement (anxiété, respect des consignes .....)
Peuvent augmenter la probabilité que ces risques se réalisent ainsi que leur importance; l'augmentation des risques augmente le risque de séquelles.